Mon peuple périt faute de connaissance


Cette parole bien connue d’Osée 4 v 6 est diversement interprétée par les chrétiens et tous les lecteurs de la Bible. Il est vrai que ce verset peut susciter certaines interrogations.

Quelle est cette connaissance dont le manque cause un si grand désastre ? 

Le premier obstacle préjudiciel à une bonne compréhension de ce verset tient en ce que tous ceux qui se déclarent croyants prétendent connaître Dieu et s’imaginent, à tort ou à raison, qu’ils peuvent à tout moment le rallier à leur cause. Ainsi on entend dire : « Dieu me vengera ». Alors que, dans bien des cas, c’est Dieu lui-même qui nous soumet à cette épreuve, à travers des hommes sur qui nous appelons sa vengeance. A ce sujet voici la parole du Seigneur Jésus-Christ dans Marc 7 v 6 : « Il leur répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé à votre sujet, quand il a dit : Ce peuple m‘honore des lèvres ; mais leur coeur est bien éloigné de moi. ». En effet, Dieu sonde les coeurs et même les reins. Autant dire qu’avant même que nous ne prononcions la moindre parole qui ne reflètent pas l’état de nos coeurs, l’Eternel a déjà perçu notre hypocrisie. La leçon complète sur cette vérité biblique se trouve dans le verset suivant : 1 Samuel 16 v 7 : « Et l’Eternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l‘Eternel regarde au coeur. »

 

La seconde difficulté du thème réside dans cette lamentable pensée selon laquelle la Parole de Dieu est un idéal impossible à réaliser, une belle théorie sans le moindre impact sur le monde et encore moins sur notre vie quotidienne. Ainsi ceux qui préconisent le recours à la connaissance de Dieu dans les affaires, en politique et dans la gestion de la société sont considérés comme de pauvres rêveurs. Pire encore, ils sont soupçonnés de vouloir remplacer la laïcité de l’Etat par une théocratie rétrograde et infantilisante. Or Dieu est différent de la religion. La référence à Dieu pour gérer une nation n’entame en rien la laïcité de l’Etat concerné. Seul le fait d’imposer une religion dans un Etat porte atteinte au concept de laïcité. C’est pourquoi certaines nations font prêter serment sur la Bible sans être des Etats religieux. Le Livre Saint, la Parole de Dieu est en effet adopté par diverses religions soit en entier, soit en partie ou simplement comme source de références. J’ajoute, en accord avec Hébreux 4 v 12 que :

« … la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, et jugeant des pensées et des intentions du coeur ; »

« Vivante et efficace ».

Pour quiconque se réclame de Dieu, même du bout des lèvres, cette ces mots du créateur de l’univers devraient suffire à faire comprendre que le monde ayant été crée par la Parole de Dieu, il n’existe rien de mieux que cette Parole pour restaurer tout ce qui dans la création a été détérioré. En effet au terme de la création du monde, au sixième jour « Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait et voici : C’était très bon. Il y eut un soir et il eut y un matin : Ce fut un sixième jour » Genèse 1 v 31.
 

« C’était très bon ». Peut-on en dire autant aujourd’hui en parlant du monde ?

Que c’est-il donc passé ?

Je vous laisse répondre à ces interrogations. 

Par contre je soutiens qu’il est possible de rétablir ce qui a été renversé ; de restaurer ce qui a été dévasté et cela grâce à la Parole de Dieu. J’imagine que cette allégation pourrait faire sourire bon nombre de lecteurs, particulièrement ceux qui croient que la stratégie préconisée consiste à pslamodier d’interminables incantations ou d’adopter de ridicules comportements d’une apparence de piété désuète et repoussante. Il ne s’agit même pas seulement de prière car la Bible elle même montre que dans certains cas la prière seule ne suffit pas pour obtenir l’exaucement de « celui qui écoute la prière. »