La prise de parole en public

Présentation commerciale, allocution de départ, speech pour un mariage, que ce soit dans la sphère professionnelle ou privée, nous sommes tous amenés, à un moment ou à un autre, à prendre la parole en public. Les discours en public sont souvent source de multiples appréhensions pour nombre d’entre nous.

Voici quelques principes pour vous aider à faire de cette épreuve une expérience plaisante et un challenge réussi.


Vous redoutez de prendre la parole en public, sachez que la grande majorité des personnes interrogées sont en proie à la même nervosité avant de faire un discours.

C’est une réaction classique, face à une situation inhabituelle. Le meilleur moyen de vaincre votre anxiété est de pratiquer, pratiquer et pratiquer encore. Saisissez toutes les occasions qui vous sont offertes de délivrer un speech en public.


1. Préparez-vous


Pour réussir un discours la première règle est de bien le préparer.

L’improvisation est un art périlleux dont la difficulté est décuplée en public.

 

Si vous disposez de plusieurs jours, vous pouvez vous munir d’un carnet et notez toutes les idées qui vous viennent. Une fois rassemblées, élaborez un plan très structuré et notez sur une fiche les grands axes de votre intervention avec des titres et mots-clés.

Si vous écrivez l’ensemble de votre discours vous serez tenté de le lire, un procédé très monotone et peu spontané risquant de lasser rapidement votre auditoire.


Un autre écueil à éviter est d’apprendre par coeur votre texte, un discours récité est aussi ennuyeux qu’un discours lu et vous risquez de paniquer en cas de trou de mémoire.


Répétez et répétez encore votre discours plusieurs fois à voix haute. Vous pouvez vous enregistrer et vous écouter à nouveau. Idéalement présentez-le à un ou deux amis de confiance. C’est un bon entraînement et un avis extérieur vous permettra en outre de corriger les points faibles et autres longueurs éventuelles de votre allocution. Si votre temps de parole est limité, minutez-vous.


Conseil


Durant un exposé ou une formation, certains membres de votre auditoire peuvent jouer un rôle perturbateur notamment en parlant en aparté. Une technique, pour maîtriser ce type d’attitude déplaisante, consiste à continuer votre exposé, sans rien laisser paraître, mais en allant vous positionner directement à proximité des éléments perturbateurs pour continuer votre speech. L’effet est généralement immédiat.


2. Maîtriser votre appréhension


Le stress en soi est utile, il vous permet de mobiliser toute votre énergie, tous vos sens sont en alerte et dirigés vers l’action. En outre si votre appréhension est à son paroxysme juste avant l’entrée en scène, sachez qu’elle tend à s’estomper après quelques minutes.

Avant votre entrée, évitez de vous placer dans une situation d’attente, soyez occupé.


Une fois entré dans la salle, vous pouvez chercher au sein du public un ou deux visages avenants. Dès le début de votre allocution, puis tout au long revenez
vers ces personnes, leur attitude positive et ouverte sera une source de confiance et de réassurance sur laquelle vous pourrez vous appuyer.


Afin de maîtriser vos émotions, surtout les premières fois, soyez en face d’un auditoire de 50 personnes comme en face d’une seule : ne modifiez pas votre
attitude.
Ne criez pas, laissez l’auditoire venir à vous, si la salle est grande, vous aurez un micro.


De même, ne multipliez et n’amplifiez pas vos gestes. Agissez au contraire comme d’habitude et calmement. La pensée suit l’action, si vous vous
comportez de façon détendue, vos pensées s’assagiront en même temps. Si vous avez des gestes nerveux, vous serez enclin à l’excitation.


3. La respiration


Pour canaliser votre stress et éviter les blocages et « trou noir », il est capital de bien oxygéner le cerveau.

  • Pratiquez lentement, profondément et largement des exercices respiratoires.
  • Inspirez par le nez et expirez par la bouche.
  • Tenez-vous droit, les épaules dégagées, les pieds solidement campés par terre.
  • Commencer à respirer avec une respiration abdominale suivie d’une inspiration thoracique.
  • Expirez lentement et régulièrement. L’air rejeté vous procure après quelques instants une sensation de relâchement.


4. Délivrez un speech vivant


Rien de pire qu’un speech froid et monotone pour endormir votre auditoire et ébranler votre confiance.


Souriez, soyez sympathique et chaleureux. Commencez toujours votre discours de façon amicale, c’est le meilleur moyen de gagner des attitudes
bienveillantes, de vous détendre et de détendre l’atmosphère.


Regardez votre public dans les yeux. Vous vous adressez à une suite d’individus particuliers et non pas à une foule déshumanisée.


Les frontières ne sont pas figées. N’hésitez pas à vous mouvoir, vous n’êtes pas cantonné à votre estrade, vous pouvez fort bien vous déplacer au sein de
l’audience.


De même impliquez votre auditoire. N’hésitez pas à le faire participer et lui poser des questions, pour le maintenir en alerte.

5. Rythmez vos discours :


Marquez toujours des pauses le long de votre allocution, vous ménagerez ainsi quelques secondes de répit à votre auditoire, vous éviterez de succomber à la
tentation d’un débit trop rapide et vous gérerez mieux votre souffle.

 

Évitez le ton monocorde et sollicitez les différents sens de votre audience : utilisez des supports visuels pour introduire une variété et usez de la gestuelle pour servir votre propos.


Attention piège


Juste avant le commencement de leur speech, nombre d’orateurs sont assaillis par des doutes de dernières minutes.


Refusez mentalement toutes ces interrogations venant ébranler votre confiance. Visualisez-vous au contraire parlant avec succès. Répétez-vous toutes les raisons pour lesquelles vous allez délivrer un bon discours. Nos pensées influent directement sur notre comportement et conditionnent notre réussite.

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